nanard

⇒NANARD, NANAR, subst. masc.

Arg. et pop. Vieillerie sans valeur. Yvonne (...) soupirait devant son lot de jupons à trous-trous. C'était des nanars qui dataient d'avant 14 et qui verraient la fin du siècle si elle les foutait pas au grenier (LE BRETON Argot 1975). Exhumer de vieilles émissions de télé d'Albert Raisner (Âge tendre et tête de bois) et (...) les coupler avec quelques «nanars» de la même époque (Cherchez l'idole, Comment réussir en amour) (Télérama, 12-18 déc. 1981, n°1665, p.34).

Prononc. et Orth.:[]. Lar. Lang. fr.: -nard ou -nar. Étymol. et Hist. 1900 (ds ESN.). Redoublement de la 2^e syllabe de l'arg. panard «vieillard» (1847 ds ESN.), issu par substitution de suff. de panet «chiffon, loque», dér. de pan (v. FEW t.7, pp.556-559).

nanard ou nanar [nanaʀ] n. m.

ÉTYM. 1900; par redoublement de la syllabe finale de l'argot panard « vieil homme ».

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1 Argot du commerce. « Vieillerie, objet déprécié » (Esnault). ⇒ Rossignol.

0 Ma haute littérature ne ramassera rien aux prix cette année, je suis distancé, et ma collection de policiers high level(¹) qui devait renflouer part mal : que des nanars.

C. Rochefort, le Repos du guerrier, II, V, p. 209.

(¹) De « haut niveau ».

2 Argot du cinéma. Mauvais film (notamment, archaïque, rétro, « ringard »). || « Cycle chefs-d'œuvre et nanars du cinéma français » (l'Express, 16 déc. 1978, p. 13). || Les « cinéphiles amateurs de “nanars” » (l'Express, 19 déc. 1977). ⇒ Navet.

3 Argot de l'automobile. Mauvais moteur. — Mauvais pilote.

Encyclopédie Universelle. 2012.